Dominique Barte se confie sur son roman historique La révélation de Sidoine

9 Mars 1336 – À sa mort, Rogilbert transmet à son neveu Egilon un legs bien singulier : une relique disparue.
Engagé dans la course à l’héritage, l’adolescent sera confronté au Pape Benoit XII qui siégeait à Avignon. 
Cette quête prend la dimension d’un complot magistral échafaudé au cours des siècles. Elle le mènera dans de nombreux sites mystérieux du Sud de la France et sera jalonnée de rencontres inattendues : François Pétrarque, Philippe de Cabassole, Simone Martini et d’autres... Grâce à eux, Egilon aura ses entrées dans les livrées cardinalices ainsi qu’au Palais des Papes et il dénouera l’écheveau historique.
C’est l’avenir de l’humanité qui est en jeu dans cette vaste fresque qui dépeint le quotidien de la Provence médiévale.

1. D’où vous est venue l’idée de ce roman historique ?

Avant l’idée, c’est surtout l’envie qui me démangeait depuis fort longtemps ! Mais, faute de temps… le travail, les amis, les corvées… aucune idée n’avait vraiment germé dans mon esprit au point de donner suffisamment de matière à un livre de plus de cinquante pages… jusqu’à ce mois d’août 2015… Ma fille partie, le travail en berne en période estivale… Impossible pour moi de rester inactive ! Une idée a pu naître enfin et évoluer autour de la Provence, des Papes d’Avignon et des riches personnalités qui ont marqué le XIVe siècle et que j’apprécie tant dans mon métier de guide touristique. Puis, l’Histoire m’a emportée, m’offrant la trame grâce à laquelle j’ai pu tisser mon histoire de quête sacrée. J’adore ce genre littéraire et toutes ces recherches ésotériques… Cependant, je ne voulais pas faire de simples incursions dans le passé. Il fallait pour moi que cette quête se déroule effectivement au Moyen Âge. Je voulais faire revivre cette période dont notre Provence a conservé beaucoup de témoignages… Encourager mes lecteurs à suivre les traces d’Egilon ?

2. Si vous deviez résumer L’héritage en trois mots ?

Provence – Moyen Âge – Apocalypse

3. Avez-vous dû effectuer des recherches pour les besoins de votre ouvrage ?

Oh oui !!! (rires) Même si, grâce à mon métier, je croyais maîtriser raisonnablement l’Histoire de ma région, j’ai passé un nombre d’heures invraisemblable à lire et à visionner toutes sortes de matériels historiques… et je me suis absolument régalée ! Au point de pécher par excès de détails parfois !... Mais un guide demeure un guide, n’est-ce pas !? (rires)… Je dirais ici que les actions, relations et déplacements des protagonistes ayant réellement existé sont souvent véridiques ; seules les raisons qui les motivent sont le produit de mon imagination  !

4. Il est question de nombreuses villes de Provence dans ce roman. Les avez-vous visitées au cours de l’écriture ?

Encore oui ! Presque toutes ! (rires) Sauf bien sûr, les endroits que je connaissais déjà fort bien, comme le Palais des Papes, Marseille ou Aix… Encore que ces exemples d’aujourd’hui ne correspondent plus à cette réalité d’alors. Le Palais d’Avignon était en complète mutation ; Marseille a été détruite en 1423 et reconstruite plusieurs fois depuis, et Aix s’est entièrement transformée aux XVIIe et XVIIIe siècles. Je les ai donc visitées dans les livres et les musées !

5. L’héritage est le premier tome publié mais une suite est prévue. Combien de tomes avez-vous prévu ?

J’espère encore au moins un… petit à petit…

6. Comment avez-vous trouvé le titre de votre ouvrage ?

En réalité, le titre a changé il y a quelques mois… À partir du moment où j’ai entrevu la possibilité d’une suite… Le titre La révélation de Sidoine offre une signification multiple : au-delà de l’aveugle-né Sidoine à qui Jésus donne la vue… une Apocalypse, c’est aussi une Révélation. Le sous-titre L’héritage démarre un cycle inhabituel dans la succession des Protecteurs de la relique de Sidoine.

7. Avez-vous des rituels d’écriture ?

De par mon travail, qui n’est ni quotidien, ni régulier dans l’amplitude, je n’ai pas eu un rythme précis. Parfois, j’ai dû interrompre mes recherches et l’écriture pendant plusieurs jours. Mais j’étais tellement motivée que j’y pensais tout le temps ! J’étais à l’affût de toutes sortes d’informations, de détails, d’expériences, partout ! Alors que je suis davantage du « matin », je me suis rendue compte que je préférais faire mes recherches dans la journée et écrire à partir de 15 h à 20 h. Mais il n’était pas rare non plus qu’avant d’accueillir mes groupes, je me trouve un petit coin tranquille (dans un salon d’hôtel, un car ou ma voiture) pour jeter quelques paragraphes dans mon carnet !

8. Quels conseils donneriez-vous à un auteur qui souhaiterait se lancer dans l’écriture d’un roman historique ?

(Rires) Ça serait un peu prétentieux de ma part, je crois, de donner des conseils à d’autres alors que je n’ai écrit qu’un seul roman ! Ceci dit, lorsque l’idée m’est enfin venue, j’ai commencé des recherches phénoménales… un mois plus tard, j’étais totalement noyée. Aussi, j’ai commencé à écrire mon premier chapitre, histoire de voir si je savais un peu écrire ! Ma famille m’a encouragée (encore qu’ils ne sont pas vos meilleurs critiques !). Et je me suis lancée ! Je l’ai dit à mes collègues… ainsi, je me devais de le terminer ! Puis, j’ai laissé décanter quelques mois avant de revenir sur le texte avec ma serpette pour couper certaines répétitions… Maintenant, voilà ! J’y ai mis le point final et ça, c’est magique ! Aussi, si l’idée vous prend, c’est une expérience fabuleuse à ne pas rater !

→ En savoir plus sur l'auteur, Dominique Barte.
→ Découvrir le premier tome L'Héritage, de La Révélation de Sidoine.


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