Entretien avec Martine Alani sur son premier roman Mon petit lapin bleu

1. Pouvez-vous résumer votre livre en quelques phrases ?
Petite fille, Emma vit seule avec sa mère en région parisienne, dans un modeste logement. Très malade, sa mère décide de renouer les liens coupés avec ses parents vivant en Normandie. Emma va découvrir pourquoi elle ne connaissait pas ses grands-parents et les secrets de famille enfouis vont se dévoiler. Devenue adulte, Emma partage sa vie entre Paris et Goury, petit port de La Hague, où elle va faire une rencontre qui va changer sa vie.

2. Y a-t-il une dimension autobiographique dans votre livre ?
Il n’y a aucune dimension autobiographique. Emma, mon héroïne, a mon âge, c’est notre seul point commun. Elle vit donc l’actualité comme je l’ai vécue moi-même. Bien sûr, il y a des personnages qui m’ont été inspirés par des rencontres que j’ai faites et je l’ai fait vivre dans des lieux où j’ai habité ou que j’aime beaucoup comme Goury, dans le Nord Cotentin.

3. À qui s’adresse votre livre ?
Mon roman s’adresse à tous les lecteurs adultes, quel que soit leur âge. C’est l’histoire d’une femme, mais je me suis aperçue qu’elle touchait beaucoup les hommes. Tout au long de la vie d’Emma, chaque lecteur peut s’identifier à une situation. Les femmes de mon âge se rappellent leur enfance, leur adolescence ou leur vie de mère et grand-mère. Les plus jeunes y retrouvent aussi  des anecdotes auxquels ils peuvent s’identifier. Les hommes, en général, aiment Emma et s’identifient au père de ses enfants.

4. Quels sont vos rituels d’écriture ?
J’écris depuis toujours. Dans la journée, j’écris, mais pour une toute autre raison, je suis correspondante de presse. J’écris mes romans le soir, jusque tard dans la nuit. Lorsque je me couche, je travaille l’histoire dans ma tête, la suite de ce que j’ai écrit et m’endors avec un scénario. Devant ma page, le lendemain, une toute autre histoire s’écrit. J’écris vite, le roman se construit au fur et à me mesure des chapitres. Ensuite je laisse le manuscrit pendant un moment,  et le reprends quelques mois après, pour l’étoffer et donner plus de corps à mes personnages, il fait alors plus de 200 pages. Une fois que j’ai terminé le travail, je le fais lire autour de moi et prends en compte les remarques que l’on m’apporte.

4. Quels sont vos auteurs favoris, ceux qui vous inspirent ou que vous considérez comme vos modèles ?
Plus jeune, j’ai lu tous les livres de Maupassant, Flaubert, Zola, Stefan Zweig… Et je les ai toujours en tête. Maintenant, je ne rate aucune sortie des livres de Douglas Kennedy, Eric-Emmanuel Schmitt, Olivier Adam, Jean-Paul Dubois, Jean Teulé, Tatiana de Rosnay…
C’est après avoir lu Quitter le monde de Douglas Kennedy que j’ai eu envie d’écrire Mon petit lapin bleu.

5. Quels sont vos prochains projets d’écriture ?
Un nouveau roman est déjà écrit. C’est l’histoire d’un homme d’une quarantaine d’années, se déroulant sur quelques mois. Il a une famille, un métier intéressant et tout pour être heureux. Mais il s’ennuie dans sa vie et se perd dans l’addiction. Ce nouveau roman n’a rien à voir avec Mon petit lapin bleu et cela m’a intéressée d’écrire l’histoire d’un homme qui fait tout pour perdre ce qu’il a. Une fois dans le gouffre, il fait une rencontre étrange…

Merci à Martine pour cet entretien

 Pour en savoir plus sur Martine Alani
→ Pour découvrir Mon petit lapin bleu


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