Martine Morel-Botta publie le premier tome de son roman historique L'Ordalie

L’histoire commence au début du XIIIsiècle, sur les terres du Vicomte Trencavel, lorsque débute la croisade contre les chrétiens cathares que l’Église catholique romaine veut exterminer.
Deux couples vont être emportés malgré eux dans la lutte que mènent les seigneurs du midi contre l’ost
[l'armée] de Simon de Montfort...

D’où vous est venue l’idée de ce roman historique ?

Dans mon adolescence, j’ai découvert la cité de Carcassonne et les châteaux, dits cathares, lors de vacances passées dans l’Aude avec mes parents. J’ai eu un véritable coup de foudre pour ce pays, tant au niveau de ses paysages que de son histoire. J’ai creusé son passé « cathare » et je me suis mise à écrire l’esquisse de ce qui est devenu L’Ordalie. Le manuscrit a dormi de très longues années dans un tiroir avant que je le retravaille et lui donne sa forme actuelle.

En trois mots, si vous deviez résumer votre ouvrage ?

Moyen Âge – Religion cathare – Croisade albigeoise

Quelles est la part de vérité et de fiction dans votre roman ?

Les quatre héros du roman, deux hommes et deux femmes, sont totalement sortis de mon imagination. Leurs aventures s’ancrent pourtant dans des faits, des lieux, des rivalités politiques et religieuses qui collent à la réalité du temps. Ils côtoient des personnages qui ont réellement existé.

Vos personnages sont-ils inspirés de personnes historiques réelles ?

Corba, l’une des héroïnes fictives du roman, est croyante cathare. Ses choix me permettent de montrer comment les Bons Hommes pratiquaient leur foi et à quoi ressemblaient leurs croyances. En cela, son personnage s’inspire d’une masse d’anonymes ayant réellement éprouvé les sentiments que je lui prête. Guillaume de Traymond, son frère, est quant à lui l’archétype du petit seigneur qui refuse de plier devant l’ost de Simon de Montfort, comme des dizaines d’hommes l’ont fait dans la vraie Histoire. En ce sens, oui, mes personnages s’inspirent de personnages réels.

Avez-vous effectué des recherches pour les besoins de votre ouvrage ?

Je me suis, bien sûr, appuyée sur des sources d’époque. Il existe plusieurs récits, écrits au XIIIe siècle, qui relatent la croisade contre les Albigeois. Ils sont souvent succincts mais permettent d’avoir une vision générale des faits ; vision d’autant plus intéressante que leurs auteurs n’appartiennent pas au même camp et qu’ils ne racontent finalement pas la même histoire. Ce qui est blanc pour l’un est noir pour l’autre !
J’ai également consulté de nombreux travaux d’historiens sur le sujet.

Pensez-vous écrire d’autres romans historiques ?

J’écris depuis l’adolescence. J’ai aujourd’hui passé la cinquantaine. Ce n’est pas maintenant que je vais arrêter d’écrire ! C’est un besoin réel.
Le roman historique, c’est ce que j’aime faire. Cela me permet de concilier mes deux passions : l’écriture et l’Histoire.
Mon prochain roman est… un roman historique. Il est déjà bien avancé. Il s’agit d’une suite de L’Ordalie. La croisade se poursuit avec d’anciens et de nouveaux personnages. Les deux livres pourront se lire de façon indépendante.

Y a-t-il d’autres périodes historiques qui vous intéressent ?

Le Moyen Âge est ma période de prédilection. Toutes les histoires que j’ai écrites, jusqu’à présent, se déroulent durant cette période. J’aime également l’époque moderne. Lorsque j’étais étudiante en histoire, j’ai consacré mon mémoire de maîtrise aux émeutes de subsistance sous le règne de Louis XV. J’ai très envie de m’appuyer sur ce travail pour écrire un polar historique sur ce sujet. La spéculation sur les grains a engendré beaucoup de drames. Il y a matière à construire une bonne intrigue.

Quels conseils donneriez-vous à un auteur qui souhaite se lancer dans l’écriture d’un roman historique ?

– Prendre, bien sûr, du plaisir à écrire !
– Se documenter pour s’éloigner le moins possible de la réalité historique.
– Veiller à ce que l’Histoire n’écrase pas l’histoire. Le dosage est difficile à trouver.

Couverture du livre L'Ordalie.

→ En savoir plus sur l'auteur, Martine Morel-Botta
→ Découvrir le premier tome de L'Ordalie.


Partager