Comment soigner la fin de votre roman ?

Pour un auteur, clore une histoire dont l'écriture a accompagné la vie depuis des mois, voire des années, n'est pas chose aisée. Le moment de dire adieu à ses personnages et à son univers se fait souvent dans l'amertume. La fin de l'histoire impactera d'ailleurs tout aussi fortement l’esprit de votre lecteur, car elle lui laissera son ultime trace. Voici nos conseils pour peaufiner la fin de votre œuvre, et marquer son souvenir au fer rouge.

La fin de ton roman en premier tu écriras

Vous avez bien lu ! Ceci peut paraître tout à fait contre-intuitif, mais il est très efficace de façonner une histoire lorsque l'on sait d'emblée de quelle manière elle prend fin. En effet, l’écriture en sera simplifiée, tout comme il est plus facile de trouver son chemin lorsque l'on sait où on va. Par conséquent, il sera plus évident de donner de la profondeur à votre conclusion si vous parsemez ça et là quelques indices subtils tout au long du développement de l'intrigue.  Également, vos adieux seront moins douloureux étant donné que vous connaîtrez déjà l'issue du récit depuis le début : vous tournerez donc la page en douceur.

Rédiger plusieurs fins tu pourras

Avant même de trancher arbitrairement sur la question des évènements qui viendront composer la dernière scène de votre œuvre, il vous est recommandé d'imaginer plusieurs dénouements. Soyez ouvert à plusieurs alternatives. Prenez le temps de comparer les différentes fins entre elles dans le but de sélectionner celle qui vous aura le plus ému. Vous pouvez aussi solliciter l’avis de votre entourage ou de vos lecteurs, afin de faire le tri. Mettre en compétition plusieurs trames de fin est un moyen optimal d'augmenter vos chances de mener vos lecteurs vers une conclusion qui les touchera en plein cœur.

L’intrigue principale tu résoudras 

Tout récit est constitué d'un début, d'un milieu et d'un dénouement, son objective est atteint lorsqu'il arrive à la conclusion. Quoi de plus frustrant pour un lecteur que de terminer son voyage sur une fin qui ne conclut pas l’intrigue principale du roman ? Assurez-vous donc que votre lecteur ait bien toutes les clés en sa possession à la fin de l'intrigue, et cela même en cas de fin ouverte. Attention tout de même à ne pas donner trop d'indices trop tôt avant la fin du roman, ce qui laisserait un arrière-goût amer en souvenir à votre lecteur. Notez toutefois que les intrigues secondaires méritent également leur point final.

De donner trop de détails tu t’abstiendras

La dernière partie de votre roman doit être aérée. Il serait maladroit d'y présenter de nouveaux personnages, ou de déclencher de nouvelles intrigues. Cela déstabiliserait vos lecteurs et handicaperait le récit. Restez concis et retenez vos état d'âmes, vos lecteurs vous en remercieront : préférez la clarté au service de votre dénouement plutôt que de vous lancer dans les explications compliquées.

Bien choisir ton type de fin tu devras

Plusieurs types de fins sont possibles. Malgré cela, tout récit est unique et certaines fins ne sont pas taillées pour tous les genres. Par exemple, une fin quelconque pour un récit hanté par le suspens fera tache. En science-fiction, il n'est pas rare qu'un auteur fasse appel au « twist », une technique fortement appréciée que se sert d'un retournement de situation final afin de prendre le lecteur au dépourvu. Cependant, aussi surprenant qu’il soit, ce "twist" devra rester suffisamment crédible aux yeux du lecteur. La fin ouverte, évoquée plus haut, est également une option de choix : elle laisse libre cours à l'imagination du lecteur pour évaluer les répercussions de l'histoire après la fin du récit. Vous pouvez proposer à votre lecteur des pistes de réflexion, mais veillez à ne pas tout révéler afin de conserver une part de mystère.


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