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Conseils pour bien promouvoir son livre auprès du libraire

Conseils pour bien promouvoir son livre auprès du libraire

Iggybook vous livre ici ses conseils pour bien promouvoir son livre auprès du libraire.

Hieronymus Donnovan en est convaincu : c’est en jouant la carte locale que la machine peut s’enclencher pour vendre ses livres. C’est timidement qu’il a, au début, démarché des libraires pour vendre son livre jeunesse, "Notre Cabane" publié sur Iggybook. « J’ai rencontré des réticences au début, explique-t-il, mais j’ai réussi à séduire 5 librairies qui m’ont fait confiance, aussi bien des librairies indépendantes comme Au pied de la lettre, près du théatre d’Arras, qu’une grande enseigne comme Auchan, où le libraire a commandé 30 exemplaires et m’a proposé une signature. Et par la suite, les libraires ont parlé de moi aux organisateurs des salons de la région, qui m’ont contacté pour me proposer de venir présenter mon livre. » C’est aussi en travaillant son réseau de proximité que la machine peut s’enclencher : « c’est un livre pour les enfants dès le CP. La maîtresse de ma fille l’a bien aimé, elle en a lu un chapitre par jour aux enfants de la classe. Résultat, quand j’ai fait une dédicace chez Auchan, la moitié de la classe est venue l’acheter ! » sourit-il.

Et la réticence qu’ont parfois les libraires et les lecteurs vis-à-vis de l’autoédition tombe vite quand ils ont le livre entre les mains : « les gens sont très étonnés d’apprendre que c’est un livre autoédité : le livre est de belle qualité, la couverture est très soignée, il donne vraiment une image très professionnelle ! » se réjouit-il. C’est avec autant de professionnalisme que Hieronymus a lancé "Real TV", le livre pour jeunes adultes qui n’existait jusqu’en numérique, mais dont la version papier est disponible aux éditions StoryLab. En mixant précommande, teasing sur les réseaux sociaux et sur son site, contacts avec des salons, il a pu surfer sur la vague qui a commencé à porter ses livres.

Les libraires ont eux aussi intérêt à mettre en avant les auteurs locaux, qui amènent leur réseau personnel à venir flâner dans les allées de leur librairie : c’est d’ailleurs un des axes de la stratégie que développent les libraires indépendants aux Etats-Unis pour se défendre face à Amazon. L’ABA (American Booksellers Association) a fait du « localism » un véritable cheval de bataille, avec kits de communication proposés aux libraires et interventions dans les forums et les médias pour montrer l’importance de la librairie indépendante et locale face aux géant du web. Et pour Oren Teicher, le président de l’ABA, « l’auteur autoédité, si son livre répond aux exigences de qualité que souhaitent les libraires, a toute sa place chez les libraires qui souhaitent mettre en avant les auteurs de leur région ».

Stéphanie Moins, elle aussi, a joué la carte locale pour sa série "Le Pacte". En Belgique, où elle réside, elle a travaillé main dans la main avec le service du livre de sa province (l’équivalent de nos agences régionales du livre), qui accompagne les auteurs indépendants et les petites maisons d’édition dans des salons. Mais aussi en prenant son courage à deux mains pour affronter les libraires : « la première fois je n’ai pas été très bien accueillie : le fait que je sois autoéditée n’était pas toujours bien perçu ». Mais de fil en aiguille la qualité du livre a convaincu. « Mon exigence quasi-maniaque sur la mise en page, les corrections, la couverture, le papier… a finalement été utile : j’ai réussi à avoir une interview télé à la foire du livre de Bruxelles, et des gens sont allés demander le livre en librairie, ce qui a réussi à convaincre les libraires ».  Mais c’est aussi en Bretagne que la carte du local a porté ses fruits : romance fantastique mêlant légendes celtes et imaginaire de la forêt de Brocéliande, "Le Pacte" avait tout pour séduire les lecteurs bretons. « Une grande libraire de Lannion a pris mon livre, mais finalement, c’est dans un salon de thé qui vend des articles d’ésotérisme que mon livre est le mieux mis en avant. Au moins il n’est pas noyé au milieu des 600 livres de la rentrée littéraire ! C’est vraiment important de trouver une façon de se démarquer. »

A partir de là, à vous de trouver l’angle qui vous permettra de faire émerger votre livre auprès de son premier cercle de lecteurs : il se passe dans le milieu du golf ? Prospectez les clubs pour leur proposer votre livre. Les passionnés, toujours à la recherche d’idées de cadeaux, le repèreront ici beaucoup plus facilement que dans les rayons des librairies. Que l’univers du livre soit la montagne, la mer, les échecs ou le rugby, il y a forcément un angle qui vous permettra d’accrocher une clientèle de passionnés. Tout d’abord sur les réseaux sociaux, bien sûr (mis en avant lors d'un précédent article https://www.iggybook.com/entry/interview-de-laure-lapegue-les-conseils-de-booknseries-pour-promouvoir-son-livre) mais aussi dans les lieux qu’ils affectionnent, clubs, boutiques et bars. Car pour lacer un livre, le plus important est de cibler le premier cercle, et ce sont eux qui seront vos premiers ambassadeurs auprès de leurs amis.


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