Ford Madox Ford et le test de la page 99

Selon l’écrivain et éditeur anglais Ford Madox Ford (1873-1939) et son « test de la page 99 », il suffirait de lire la 99ème page d’un livre pour savoir si nous aurions potentiellement envie d’en poursuivre la lecture ou non. Qu’en est-il en réalité ?

Pourquoi la page 99 ?

Très certainement plus d’une fois dans votre vie, il vous est arrivé d’arpenter les rayons d’une librairie en quête d’un nouveau livre à dévorer. À cette occasion, ce sont généralement les premières pages de l’ouvrage que vous avez choisi dans le tas ainsi que sa quatrième de couverture que vous allez éplucher, avant de le reposer sur l’étagère ou, au contraire, de le ramener chez vous (de préférence en passant par la caisse). D’après l’analyse de Ford Madox Ford, la 99ème page de la majorité des œuvres marque le quart voire le tiers du récit. Une fois cette étape passée, le rythme de l’histoire, son intrigue et ses personnages ont très souvent terminé leur introduction. Ce serait à ce moment précis que le lecteur atteint le palier idéal pour se faire une idée de son désir de tourner le reste des pages qu’il a entre les mains… ou pas. 

Une théorie qui n'est pas si absurde 

Le bouche à oreille ou la simple évocation du nom d’un auteur sont des informations capables de susciter en vous l’envie de lire un livre. En revanche, que faire lorsqu’un livre qui vous est étranger se dresse sur votre passage ? Malgré les efforts qu’emploient les écrivains pour captiver l'envie du lecteur dès le début de l’oeuvre, cela ne fait pas toujours gage de qualité concernant la suite du récit... Ce qui explique pourquoi Ford recommandait d'attaquer un nouveau livre directement par la page 99. La prochaine fois, essayez donc cela et, selon lui, « la qualité du livre entier vous sera révélée » ! 


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