Gérer la chronologie dans votre roman

Sur quelle plage temporelle comptez-vous dérouler l'intrigue de votre histoire ? Comment ne pas se perdre dans le développement de ses péripéties ? Si vous rencontrez ces épreuves, pas d'inquiétude : la gestion de la chronologie lors de la rédaction d’un ouvrage est un obstacle qui concerne une majorité d'auteurs. Bon nombre d'entre eux sont incapables de résoudre la première question. Cela dit, il existe bien des manières de se libérer de cette problématique en respectant divers conseils de base que nous allons partager avec vous.

Identifier la durée de votre intrigue 

Bravo, vous voilà lancé. En commençant, vous avez déjà accompli la moitié du chemin, mais aussi la plus difficile : vous vous êtes penché avec passion sur le déroulement de votre récit, et vous avez récolté toutes les idées qui ont germé dans votre cerveau. Désormais, il est temps de réfléchir sur un point important : souhaitez-vous écrire une histoire courte ou une histoire longue ? Évidemment, la réponse diffère selon le genre de texte que vous souhaitez mettre sur pied. La plupart des récits courts sont réservés aux thrillers ou autres récits similaires, qui se distinguent par leur rythme soutenu, et maintiennent un niveau de suspens régulier afin de garder le lecteur en haleine. Toujours est-il qu'il s'agit d'un aspect essentiel qu'il faut prendre en compte dès le départ afin de ne pas s'égarer dans les tréfonds de l’écriture. Cela n’a pas de rapport avec le nombre de pages qui s'enchainent dans votre livre, même si l’espace occupé par votre roman dépendra logiquement de sa densité. Sur combien de semaines, années ou siècles se prolonge votre roman ? Quel est le temps optimal pour un développement efficace de l’action ? Une fois votre décision prise viendra le moment de constituer la chronologie de votre univers. La chronologie peut varier selon la durée de votre récit : un récit court aura une chronologie réduite et potentiellement plus fournie (précision des horaires etc.) contrairement à une chronologie où l'auteur a la possibilité de prendre son temps en vue d'échafauder un long récit.

Schématiser une chronologie simple 

La suite consiste en l'élaboration du défilement des événements. Munissez-vous du plan de votre manuscrit, et suivez les idées principales que vous avez extraites dessus. Commencer par leur donner de l'ordre si ce n'est pas déjà le cas, puis dégagez-en une chronologie simple : quand se dérouleront les péripéties majeures ? Celles-ci vous serviront de marqueurs temporels. Vous pourrez ensuite répartir plus efficacement les étapes mineures parmi les événements plus importants, afin d'équilibrer la chronologie dans son ensemble. Vous diminuerez ainsi le risque de faire l'erreur de décrire un paysage jonché de neige mi-mai, ou de fêter à plusieurs reprises l’anniversaire d'un de vos personnages au sein d'une même année. Si vous optez pour une histoire qui se s'allonge dans le temps, vous pouvez considérer l'appui d’un calendrier, fort utile pour la cohérence de votre chronologie.

Mettre en forme votre chronologie au propre

Nous possédons tous notre propre sens de l'esprit, ce qui implique l'inexistence d'une solution adéquate à chacun pour représenter la temporalité de votre récit. En revanche, il est possible de classer les informations de plusieurs manières, méthode potentiellement employable par le plus grand nombre.

La frise chronologique : simple et efficace, la frise chronologique facilite la tâche des personnes dites « visuelles ». Balayer l’intégralité de la chronologie d'un seul regard peut s'avérer très pratique. La fiche devra cependant être prévue suffisamment large afin de prévoir tout élément à rajouter ensuite, en cas de besoin.

Le calendrier : Encore une fois, l'emploi d'un calendrier permet de délimiter la chronologie de votre histoire. Si vous êtes à l'aise avec son utilisation, vous pouvez même y ajouter directement vos événements. Ainsi, le déroulement de l'intrigue demeurera plus limpide à vos yeux. Néanmoins, il est parfois difficile d'appliquer ce procédé, si votre récit a la main lourde sur les détails ou, par exemple, s'il comporte de nombreux retournements de situation sur une plage temporelle étroite. Le calendrier est sans doute davantage adapté aux chronologies d’un long récit.

Le tableau : le fameux logiciel Excel et ses tableaux incarne souvent le rôle de votre ami le plus fidèle, votre gouvernail dans l’écriture de votre manuscrit, surtout lors de la rédaction d'une intrigue complexe aux nombreux rebondissements. Nous vous conseillons de prévoir deux colonnes au minimum pour y insérer les noms de vos actions, ainsi que le moment de leur déclenchement. Ce n'est d'ailleurs pas tout. Rien ne vous empêche de l'étoffer en y créant d’autres colonnes pour recenser les personnages présents et leurs pensées, ou même, le lieu de l’événement. Il existe une infinité de possibilités selon les préférences de chacun. Et pourquoi ne pas utiliser un code couleur, afin de distinguer les actions principales des péripéties secondaires, et ainsi réduire encore plus votre marge d'erreur pour renforcer votre structure quasiment à toute épreuve.

Piqûre de rappel : vos lecteurs ont besoin d'un récit solide et cohérent pour accrocher à celui-ci. La longueur et le rythme de ce dernier doivent être savamment dosés pour contourner les effets de la lassitude. Seule la préparation en amont de votre chronologie vous permettra d’éviter les pièges de l'écriture d'un roman et de fournir un travail de qualité à votre public.


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