De l'ombre à la lumière , Michel Thomas nous raconte l'aventure d'une écriture

Tout remettre en question et partir chercher son salut sur des chemins tortueux de la sagesse. Voilà dans quoi Michel Thomas nous entraine dans son roman De l'ombre à la lumière. Son personnage, Crésus Delagentillesse pourrait bien ressembler à chacun d'entre nous, et son histoire pourrait nous aider à porter un regard différent sur notre propre existence. Alors laissez vous embarquer en Inde pour une aventure si pleine de richesses. 

Pouvez-vous résumer votre livre en quelques phrases ?

Eh bien, ce livre est l’histoire d’un homme… un homme comme vous et moi qui, un jour, se voit forcé par la maladie de quitter son environnement familial et professionnel pour chercher son salut sur le chemin de la sagesse. C’est un conte initiatique qui vous apprend qu’il suffit parfois de vraiment peu de chose pour remettre en question votre manière de voir le monde et que de tout petits riens peuvent provoquer de grands changements dans l’esprit ou la vie de chacun d’entre nous.

Quelle a été votre source d’inspiration, l’événement qui vous a poussé à écrire ce livre ?

Goethe a dit : « Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir et de la magie. » L’inspiration de ce livre est tout simplement née de mes rêves. C’est là que réside sa magie : dans mes rêves ! Je me suis couché un soir et cette histoire s’est imposée à moi… tout naturellement. Comme je le fais dire à l’un des personnages de mon livre: « … Ne sois jamais surpris par les rencontres ou les événements qui jalonnent ton chemin. La surprise est l’une des lois de la vie et il faut l’accepter telle quelle. Il te semblera impossible qu’une telle série de causes puisse s’enchaîner pour te conduire à l’instant où, précisément, le hasard suscitera l’incident qui te surprendra. Tu n’auras rien prévu, rien pensé et voici que tout semblera s’être organisé autour de toi pour te procurer cette rencontre. Tu t’en interrogeras alors qu’il suffira de laisser les choses se faire naturellement ! N’essaye pas de comprendre le hasard, Sulochan. Contente-toi d’interpréter les signes qu’il place au-devant de toi. » … C’est ce que je me suis appliqué à faire ! (rire)

Votre identité de « citoyen du monde » vous a t-elle influencé dans l’écriture de cette histoire ?

Personnellement je ne pense pas. Nous sommes tous des citoyens du monde. Certes, dans le cadre de mes activités professionnelles, j’ai la chance de pouvoir parcourir le monde de long en large. Chaque pays visité est une nouvelle rencontre, chaque personne rencontrée une nouvelle source d’inspiration. Toutefois, à mes yeux, toute relation ne vaut que si elle est « amour » ; elle ne vaut que si l’autre représente, pour soi, l’univers dont on a besoin pour vivre. Une vraie relation se doit d’être profonde, sincère et authentique. Une relation ne se mesure pas à ce qu’elle produit : elle est en soi, pour elle-même, une valeur… mais il faut qu’elle soit vécue dans la vérité et la sincérité. (sourire) 

Pourquoi l’Inde ?

Et pourquoi pas ? En fait, je ne saurai répondre à votre question. Il me fallait trouver un lieu d’action pour cette histoire et L’Inde s’est imposée à moi tout naturellement lorsque j’ai pris place devant mon ordinateur. L’Inde, terre de sagesse et de spiritualité ! Mais cette histoire aurait très bien pu se dérouler en Afrique, en Amérique, en Océanie, voire en Europe. Elle peut être vécue dans n’importe quelle partie de notre planète car son message est d’une portée universelle. Nul n’est besoin d’aller au bout du monde pour vivre l’aventure du personnage et le suivre sur le chemin de la sagesse. Tout le monde peut le faire. Il suffit de vouloir franchir la porte de sa maison et d’accepter les défis que nous présente la vie.

À qui s’adresse votre livre ?

Que vous soyez enfant ou adulte, riche ou pauvre, croyant ou athée, ce livre s’adresse à tous. C’est en quelque sorte une sorte de message qui sait parler au cœur et à l’âme de chacun d’entre nous. Il s’agit d’un conte et personne, au cours de sa lecture, ne s’étonne que Sulochan puisse être amené à échanger avec des animaux. L’amour de son prochain est parfois source de miracles ! (rire)

Quel message avez-vous envie de faire passer à travers votre livre ?

Le message que j’ai voulu faire passer au travers de ce livre ? Eh bien, que tout le monde peut trouver en soi le chemin qui conduit à la découverte de son propre être. Ce chemin n’est pas d’AVOIR raison mais d’ÊTRE la raison, en laissant de côté ses certitudes et ses acquis ; c’est aussi d’interchanger les verbes dits « auxiliaires », de passer du stade « AVOIR confiance » à « ÊTRE confiance », d’embrasser la vie dans tout ce qu’elle propose, d’accueillir, respecter et comprendre tout ce qui se présente à vous, y compris la souffrance, pour percevoir l’amour dans toutes les manifestations de la vie. C’est cela le message que je voudrais donner au monde qui nous entoure. Nul besoin d’AVOIR (posséder) pour ÊTRE (exister). Pour être, il suffit simplement d’incarner la confiance en la vie !

Pouvons-nous voir dans le personnage de Crésus Delagentillesse l’expression d’un problème de société ?

Sans doute. Mon métier veut que je côtoie régulièrement des centaines de personnes de tous milieux sociaux et culturels. Celles-ci peuvent être croyantes ou pas ; elles peuvent s’exprimer en Français, en Anglais ou dans leur propre langue d’origine ; elles peuvent être très fortunées ou extrêmement démunies… bref, ces personnes sont le miroir des êtres qui peuplent ce monde. Le personnage que vous évoquez, Crésus Delagentillesse, fait partie de ces gens. J’en ai rencontré beaucoup de ces « Crésus » au cours de ma carrière professionnelle : que ce soit en travaillant pour eux lors de grands événements culturels, comme pour le Festival de Cannes par exemple, ou en les côtoyant lors de cérémonies publiques ou politiques à travers le monde. Tout le monde a eu l’occasion de rencontrer, au moins une fois dans sa vie, ce type de personnage faux, manipulateur, menteur, avare, malhonnête et que sais-je encore ? Peut-être, d’ailleurs, en connaissez-vous un qui habite à deux pas de chez vous (rire). Le monde est plein de « Crésus » de tout poil. Ce « Crésus » je l’ai voulu à l’image de ceux que j’ai rencontrés, de ces personnes que l’on ne peut oublier tant leurs comportements et attitudes vous ont marqué, voire même parfois heurté ou choqué. Alors oui, Crésus Delagentillesse est l’expression d’un problème de notre société : il est la personnification de l’égoïsme et de l’égocentrisme de beaucoup d’êtres humains, le symbole du « tout pour moi et rien pour les autres » !

Que vous a apporté votre expérience d’écriture ?

J’ai écrit ce livre en l’espace de seulement quelques semaines. Je ne sais pas comment vous expliquer. J’éprouvais le besoin compulsif de coucher sur le papier tout ce qui me passait par la tête. Lorsque j’allais retrouver mon lit, en fin de journée, la suite de ce que je venais d’écrire s’imposait à moi au travers de mes rêves. La vie et le personnage de Sulochan, alias Crésus, ont hanté mes jours et mes nuits pendant ces longues semaines. C’était comme s’il me parlait à l’oreille et me demandait d’écrire ce qu’il me disait. C’est étrange, je dois le reconnaître mais c’est comme ça… (sourire). Ce n’est pas le premier livre que j’écris. J’en ai déjà écrit plusieurs que je réservais à mes amis et ma famille. D’ailleurs lorsque Crésus m’a soufflé son histoire à l’oreille, j’ai dû mettre de côté le roman que j’étais en train de rédiger pour me plier à sa volonté et consacrer mon temps à raconter ce qu’il me disait. En fait, je ne suis que le nègre de Crésus. (rire) Ce n’est pas à moi que reviennent les honneurs de ce livre mais plutôt à lui ! Quoi qu’il en soit, et pour répondre à votre question d’une manière plus concrète, l’écriture de ce livre m’a fortement marqué. Une de mes amies m’a récemment confié que ce livre est à mon image, qu’il est mon testament spirituel (éclat de rire). Même si elle a vu en ce livre mon testament spirituel, j’espère que je ne suis pas encore appelé à quitter prochainement ce monde car j’ai encore plein de choses à dire à qui veut bien m’écouter ! D’ailleurs un récent échange avec un tout jeune garçon dans un train m’invite déjà à devoir répondre à sa question « Dis Monsieur, c’est quoi le bonheur ? ». Sans doute sera-ce là le titre de mon prochain ouvrage !

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