Questions à Dominique Barte

Le livre
Pouvez-vous résumer votre livre en quelques phrases ?
Ardèche 1995 – 2020. Deux décès à 25 ans d’écart. Deux accidents, vraiment ? Les deux drames passent presque inaperçus tant l’émotion est grande après la découverte de la Grotte Chauvet (1995), puis de la nouvelle Grotte Delbarye (2019), splendides cavités ornées par nos ancêtres préhistoriques. Soudain, le petit monde des préhistoriens est en émoi : la Grotte Delbarye est une contrefaçon… Quand le capitaine de Gendarmerie, Yann Teilhard découvre que Jacques Delbarye, inventeur de la grotte éponyme, connaissait les deux victimes, il mène son enquête.

Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de la thématique de votre livre ?
Je suis passionnée de Préhistoire et surtout des peintures et gravures rupestres.

Quelle a été votre source d’inspiration, l’événement qui vous a poussé à écrire ce livre ?
L’idée n’est pas récente. Il y a une dizaine d’années, j’ai eu la chance d’accompagner plusieurs groupes dans les grottes préhistoriques du Périgord et l’idée d’une histoire autour d’un « faux préhistorique » m’avait déjà interpelée. En septembre 2019, j’ai à nouveau encadré un petit groupe de l’Espagne au Périgord et à l’Ardèche et jusqu’à Marseille. Depuis, j’avais beaucoup lu et appris sur l’art pariétal et l’idée a refait surface. Je me suis alors lancée dans l’écriture d’un roman policier, bien différent de mes romans historiques.

Parlez-nous de l’univers que vous avez créé dans votre livre.
J’ai tout simplement recréé une grotte ornée comme si elle avait été peinte par nos ancêtres, il y a 36 000 ans. L’autre page de ce livre suit l’enquête du capitaine de gendarmerie Yann Teilhard à Vallon Pont d’Arc, Ardèche où le décès « accidentel » d’un SDF est à déplorer.
Le fait que ce roman se déroule durant la période du premier confinement de mars-avril 2020 provoqué par la pandémie de Covid 19 est purement anecdotique. Cependant, cette situation très particulière a déterminé le traitement de l’enquête menée par les gendarmes en un huis-clos qui n’était pas forcément prévu dans mes premières ébauches. D’autres évènements trouvent également leur justification dans le temps : la découverte de la Grotte Chauvet en 1995, l’inauguration de la réplique Caverne du Pont d’Arc en 2015, et les deux « coups de l’Ardèche » en octobre 1995 et novembre 2019. Il me fallait aussi donner quelques années à mes faussaires pour accomplir leur forgerie et quelques mois aux spécialistes pour repérer le canular.

Quel message avez-vous envie de faire passer à travers votre livre ?
Tout d’abord, je tiens à préciser qu’il s’agit d’une enquête et non pas d’un thriller plein d’hémoglobine. Lorsque je lis un roman, j’aime apprendre… et j’ai lu de très bons polars bien noirs qui remplissent ce besoin. Mais je crois que je ne saurais pas écrire ce genre d’histoire.
J’ai rencontré dans mes voyages, de nombreux amateurs passionnés de Préhistoire… Je trouve que ce livre peut agir comme un roman de vulgarisation pour faire découvrir ce monde passionnant qui nous a précédé.

Y a-t-il une dimension autobiographique dans votre livre ?
Non. Parfaitement fictif.

Les lecteurs
À qui s’adresse votre livre ?
À des amateurs de romans policiers (pré)historiques.

Une bonne raison de lire votre livre ?
Apprendre en se distrayant. Voyager en lisant. L’intrigue policière. Découvrir la Préhistoire et l’art pariétal. Plein de bonnes raisons !

L’auteur
Comment construisez-vous votre intrigue ?
Mes romans s’intègrent dans l’Histoire. Je m’appuie sur cette trame que je suis et que je tortille à ma convenance. Je mets parfois en scène des personnages réels que j’étudie en détails même si leurs actions seront fictives et s’adapteront à mon histoire. Par exemple, je fais attention aux endroits où ils se trouvaient durant la période de mon roman. Je pense que je réécris l’Histoire en roman, plutôt que l’Histoire romancée.
En général, je connais le début et je connais la fin. Et je fais beaucoup de détours pour y arriver !

Comment cherchez-vous l’inspiration pour vos livres ?
L’Histoire est une véritable source d’inspirations. Mes romans précédents sont des romans historiques (Moyen-âge – Renaissance) parce que c’est mon genre préféré. Avec Empreinte Mortelle, j’ai changé de registre avec un roman policier, mais j’ai toujours ce fond historique que j’affectionne particulièrement.

Quels sont vos rituels d’écriture ?
Je n’en ai pas vraiment. Je fais beaucoup de recherches et soudain, je crois tenir un chapitre… et je dois l’écrire séance tenante ! Je peux y passer la journée entière ou plusieurs, sans m’arrêter vraiment. Cela ne veut pas dire que je ne reviendrai pas dix fois sur ce chapitre, voire qu’il ne sera pas déplacé ou même rayé, mais au moins l’idée est posée.

Quels sont vos auteurs favoris, ceux qui vous inspirent ou que vous considérez comme vos modèles ?
J’aime beaucoup Ken Follett, Jean d’Ormesson, Robert Ludlum, Alexandre Dumas, René Barjavel, Romain Sardou, Colleen McCullough et tant d’autres, c’est très varié… Ces dernières années, je lis surtout des ouvrages dont les thèmes sont en rapport avec mes recherches plutôt que de lire « par auteur ».

Parlons de vous : depuis quand écrivez-vous ? Comment vous est venue l’envie d’écrire ?
J’écris depuis 2015. Mon premier roman L’Héritage est paru en 2017. Puis, le Partage en 2018, L’ombre du Cerf en 2020… et ce petit dernier en 2021. Et j’ai toujours eu envie d’écrire, mais trop peu de temps jusqu’à ces dernières années…

L’autoédition
Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition ?
Parce que j’aime contrôler ce que je produis. Pour conserver mes droits et modifier le texte si besoin. Parce que les places sont rares chez les éditeurs… et beaucoup d’autres raisons.

Quels conseils donneriez-vous à un auteur qui rêve d’écrire un livre mais n’a jamais osé se lancer ?Lancez-vous ! Mais ne vous faites pas relire par vos proches ! Ils sont trop compatissants !
Faites attention aux fautes d’orthographe, au temps de votre narration, etc…
Ensuite, si vous allez au bout de votre rêve, que votre manuscrit est arrivé au point final… perso, je vous dirai : « laissez-le mûrir dans un coin quelques semaines et relisez-le encore et encore. »
Enfin, même s’il s’agit d’un ouvrage en auto-édition, soignez bien la mise en page. Pour moi, rien de plus triste que de découvrir un synopsis intéressant, mais d’avoir un livre mal ficelé entre les mains. Ça me gâche le plaisir et je n’achète pas ! … De plus, je trouve que cela donne une mauvaise image de l’auto-édition.

Ses projets
Quels sont vos prochains projets d’écriture ?
Le tome 4 de ma série, La révélation de Sidoine, et une nouvelle enquête du capitaine Yann Teilhard !

Retrouvez son livre ici.


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