Rencontre avec Monique Pierre

Le livre

Pouvez-vous résumer votre livre en quelques phrases ?
Ce livre est le fruit de la merveilleuse rencontre (intellectuelle et spirituelle) d’un journaliste et écrivain juif avec un prédicateur, chrétien et sioniste. Au cours des années 1970, David Horowitz découvrit les écrits de Charles Taze Russell et sa surprise fut grande de constater que Russell avait, dès 1878, annoncé que le peuple juif serait prochainement rassemblé en tant que nation dans la terre de ses ancêtres (alors qu’il était à l’époque dispersé parmi les nations et subissait des pogroms, notamment en Russie).

Intrigué par le fait que l’organisation des Témoins de Jéhovah, prétendument fondée par Russell, se montrait – contrairement à ses enseignements – nettement antisioniste, voire parfois antisémite, Horowitz entreprit quinze années de recherches sur ce qu’il appelait « la passionnante énigme du Pasteur Russell » afin de comprendre comment ce fervent chrétien en était venu à croire « à la promesse indéfectible de Dieu envers les Juifs ».

Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de traduire ce livre ?
Étudiant moi-même les écrits de Russell et ayant beaucoup aimé et appris à la lecture de ce livre, j’ai pensé que mes amis et tous les francophones qui connaissent ses enseignements seraient également heureux de le lire ; et puisque j’ai l’habitude de traduire des textes autour des mêmes thématiques, le pas a été vite franchi.

Parlez-nous de l’univers du livre
David Horowitz restitue les principaux enseignements de C. T. Russell en ce qui concerne selon la Bible, la destinée du peuple juif et de toute l’humanité. Il révèle également les faits historiques et légaux entourant la mort de Russell et l’usurpation de pouvoir opérée par le véritable fondateur de l’organisation des Témoins de Jéhovah.

Quel message avez-vous envie de faire passer à travers votre livre ?
Le message essentiel est que les prophéties bibliques ont toujours annoncé des siècles à l’avance les événements qui devaient s’accomplir, y compris ceux que nous vivons à l’heure actuelle et ceux encore à venir. Le second message à diffuser est que Charles Taze Russell N’EST PAS le fondateur des Témoins de Jéhovah contrairement à ce qu’ils prétendent.

Les lecteurs

À qui s’adresse votre livre ?  
Il s’adresse au plus grand nombre et particulièrement, aux chercheurs de trésors...

Une bonne raison de lire votre livre ?
Une lectrice m’a dit qu’ayant entrepris la lecture, elle en a lu aussitôt cinquante pages car elle ne pouvait s’en détacher, tellement elle a trouvé ce récit passionnant et bien écrit.

L’auteur

Quels sont vos rituels d’écriture ?
Je me mets au travail en principe tôt le matin, après deux grands verres de café et pour cinq ou six heures d’affilée, jusqu’à ce que je ressente une baisse d’efficacité (il est ici question de traduction). Je reste dans le silence ou j’écoute non-stop de la musique classique (Bach, Beethoven, Haendel). Il m’arrive aussi, pour rompre la solitude, d’emporter mon matériel et de m’installer plusieurs heures dans un salon de thé ; j’ai quelques bonnes adresses à Lille, de jolis endroits confortables ; les allers et venues et les bruits ambiants ne gênant pas ma concentration.

Quels sont vos auteurs favoris, ceux qui vous inspirent ou que vous considérez comme vos modèles ?
Dans l’ordre : Les auteurs de la Bible, puis Balzac, Chateaubriand, Samuel Joseph Agnon, Primo Levi, Stefan Zweig.

Quelles sont les difficultés de la traduction ?
Bien comprendre la pensée de l’auteur et y être fidèle. Selon moi, le traducteur doit être transparent.

Pensez-vous que la traduction est autant un acte de création que l’écriture ?
Sans doute pas autant que l’écriture (surtout pour la traduction d’un essai et non d’un roman) mais il existe une part de création dans la manière qu’a le traducteur de s’approprier le texte et de le reformuler dans son contexte linguistique.

J’ajoute, selon le point de vue d’un lecteur qui connaissait l’ouvrage mais ne comprend pas l’anglais : « Pour moi le livre n’a pas existé avant la traduction ».

Parlons de vous : depuis quand traduisez-vous ? Comment vous est venue l’envie de traduire ? Écrivez-vous ?
Je traduis depuis une trentaine d’années, à titre bénévole, des magasines d’études théologiques écrits aux États-Unis pour publication en France. Quant à écrire moi-même, j’ai longtemps tenu un journal et ponctuellement, j’écris quelques pages lorsque je souhaite « graver » des événements, des pensées importantes.

L’autoédition

Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition ?
Pour être libre, conserver mes droits d’auteur et ne pas être à la merci d’une maison d’édition qui (ferait faillite ou) ne voudrait plus référencer mon livre.

Quels conseils donneriez-vous à un auteur qui rêve d’écrire un livre mais n’a jamais osé se lancer ?
De prendre son courage à deux mains et de se mettre au travail ; de faire ce qu’il croit devoir faire sans s’occuper de ce qu’en pensent les autres ; d’être persévérant, car écrire un livre est un dur labeur et il faut sans cesse se relire et  se corriger (et savoir que l’on n’atteindra pas la perfection), mais la récompense est au bout de l’effort.

Ses projets

Quels sont vos prochains projets d’écriture ?
Un complément à ce premier ouvrage,  sous la forme d’une brochure d’une soixantaine de pages pour laquelle je souhaite me former à l’utilisation d’un logiciel de PAO.


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