Reprendre l'écriture de son manuscrit

Commencer l'écriture d'un manuscrit, plein d'enthousiasme, et le laisser croupir au fond d'un tiroir, sans jamais revenir dessus, ça vous est déjà arrivé ? Puis le temps passe, et vous y repensez. Vous essayez de vous y remettre, mais vous n'êtes plus dans la même ambiance qu'au départ, vous n'arrivez plus à continuer… Malgré tout, l'envie de finir ce que vous avez commencé vous hante, et vous cherchez une solution pour vous y replonger, afin de boucler la boucle et ressentir la fierté du travail accompli. Un petit coup de main, ça vous dit ? À travers ces quelques pistes, nous allons tâcher de vous aider à vous réconcilier avec vos manuscrits inachevés.

Faites le bon choix

Avant toute chose, il est nécessaire de faire le point sur votre projet. Pourquoi l'avoir laissé de côté ? Est-il intéressant pour vous de vous y remettre ? Pour quelles raisons ? Êtes-vous suffisamment motivé pour dédier une partie de votre temps à la reprise de votre projet ? Réfléchissez-y bien, car celles-ci détermineront s'il est judicieux de consacrer votre énergie à terminer ce livre. Peut-être que votre plume a évolué depuis, que vous ne situez plus les tenants et aboutissants de votre récit, qu’il serait plus pratique de repartir de zéro. Votre manuscrit pourrait devenir incohérent à cause d'une transition mal maitrisée. Votre temps est précieux, vous ne voulez sans doute pas prendre le risque de réitérer l'abandon de votre manuscrit, chose que vous pouvez justement éviter en vous posant les bonnes questions.

La relecture : piège ou bon plan ?

Relire son histoire est surement le réflexe de la plupart des auteurs qui souhaitent poursuivre leur intrigue. Et effectivement, il n'y a rien de tel pour vous réimprégner des détails de l'univers que vous avez créé. Néanmoins, vous risqueriez aussi bien de passer par le même schéma de réflexion qui vous avait amené à bloquer une première fois. À vrai dire, il n'y a pas de bonne ou mauvaise école. Chaque individu est différent, et certaines méthodes marcheront pour certains et échoueront pour d'autres. Certains auteurs se contenteront de relire la dernière page pour laisser place à un flux de nouvelles idées, avant de rebondir directement sur l’écriture de leur histoire et ainsi éviter la position du lecteur. Au contraire, certains auteurs choisiront de se tenir vierge de toute relecture, préférant enchaîner sur un nouveau passage qui les inspirent, même s’il ne s'agit pas directement de la suite chronologique des évènements précédemment rédigés. Vous seul pouvez tester chaque solution et les comparer afin de trouver la plus efficace dans votre cas, selon votre méthode d’écriture et votre philosophie d'auteur. Optez donc pour une démarche empirique.

Elaborez un plan

Généralement, il y a deux méthodes d'écritures qui se distinguent chez les auteurs : il y a les auteurs "méthodiques" qui auront besoin d'un plan avant de se lancer dans la constitution de leur histoire, et il y a ceux qui y vont à l'instinct. Il semblerait que ces derniers aient plus de chance de se retrouver assujetti à l'abandon de leur projet. Naviguer sans phare est bien souvent démotivant, démotivation susceptible d'entraîner l'interruption du processus d'écriture chez l'auteur. Dans cette démarche de poursuite de manuscrit, se lancer dans la confection d'un plan structuré peut constituer un renfort très utile pour vous guider jusqu'à la fin de l'histoire. L'écrivain est à la fois chercheur et penseur : plus son histoire sera réfléchie dans les détails, l'écriture en sera simplifiée. S'appuyer sur la structure de votre trame est une solution efficace pour remettre votre œuvre sur les rails. Le plus important étant d'avoir en tête un objectif clair et précis, que vous suivrez jusqu'à la dernière page de votre ouvrage.

Soyez persévérant, et écrivez régulièrement

Patience est mère de sûreté ! La confection d'une œuvre est un travail de longue haleine. Soyez indulgent avec vous-même : l'inspiration est quelque chose de volatile, ne vous en voulez pas de ne pas trouver les mots. Le plus grand remède contre le syndrome de la page blanche est la persévérance. Vous avez pris la décision de mettre une fin à votre histoire, alors soyez fidèle à ce but. Il s'agit surtout d'une question de rythme : se forcer à écrire ne ferait que votre rendre votre expérience désagréable, et ce n'est pas ce qui rendra vos écrits passionnants. Allez-y progressivement, et fixez-vous des objectifs réalistes : vous pouvez vous contenter d'écrire une page chaque jour, ou une demi-page, ou 500 mots. N'en faites surtout pas une obsession : dès que vous sentez que vous bloquez un peu trop longtemps, allez vous changer les idées, sortez faire un tour, ou prenez une bonne douche. Ne serait-ce pas le moment idéal pour vous focaliser sur un autre projet, histoire de varier les plaisirs ? Ce qui compte le plus, ce n'est pas le temps que vous y passez mais la régularité dont vous faites preuve : le principal est de ne pas laisser votre texte dépérir trop longtemps, ce qui entacherait votre motivation. Le plus dur, bien souvent, c'est de se remettre à l'écriture après une longue période d'inactivité. Écrire de façon régulière maintiendra non seulement votre plume et votre motivation intacte, mais elle vous permettra aussi de faire progresser plume, et de concrétiser votre projet : celui de terminer ce manuscrit !


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