Entretien avec Frédérique de Lignières

Le livre
Pouvez-vous résumer votre livre en quelques phrases ?
Ce roman de fantasy est un spin-off de L’Alliance dans lequel on retrouve certains des héros et des héroïnes de ce premier roman. L’Exil des licornes retrace la vie d’Iris, l’apothicaire, depuis sa naissance jusqu’à son arrivée au monastère des Ouches.

Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de la thématique de votre livre ? 
Ce sont les lecteurs de L’Alliance qui réclamaient une suite au roman. Ce que j’ai refusé, car le livre n’est pas construit pour en avoir une. L’idée d’écrire un spin-off m’est venue en regardant les séries sur Netflix et la façon dont procèdent les réalisateurs quand ils veulent faire revivre certains héros sans pour autant faire une suite à leur film. Iris est l’un des personnages préférés des lecteurs. Raconter quelle était sa vie avant L’Alliance s’est alors imposé comme une évidence.

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Les lecteurs et surtout les lectrices de L’Alliance qui me confiaient souvent qu’Iris était leur personnage favori.

Quelle a été votre source d’inspiration, l’événement qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Quand j’ai commencé à faire des recherches sur les plantes médicinales et les médecines traditionnelles employées dans le haut moyen-âge, cela m’a vraiment passionnée et inspirée. Et j’ai été particulièrement impressionnée et inspirée par le personnage d’Hildegarde de Bingen.

Parlez-nous de l’univers que vous avez créé dans votre livre
L’univers du livre est le même que celui de L’Alliance, mais il présente certaines différences du fait que l’intrigue se déroule une centaine d’années avant celle de ce premier roman. Ce monde, qui est assez semblable à ce qu’était le au nôtre au Moyen Âge, est alors plus violent, moins organisé, plus anarchique. Les gens y sont plus sauvages, plus brutaux. Les pouvoirs publics sont assez inexistants sauf dans les villes. La magie et le merveilleux s’ils sont toujours présents le sont beaucoup moins que dans le premier roman.

Quel message avez-vous envie de faire passer à travers votre livre ?
À travers ce roman, comme à travers tout ce que j’écris, j’aimerais faire partager au lecteur mon amour de la nature et de l’art. Et aussi un message en faveur de l’égalité homme/femme.

Y a-t-il une dimension autobiographique dans votre livre ?
Contrairement à mon précédent roman Bigué qui était inspiré par mon enfance au Sénégal, L’Exil des licornes est totalement imaginaire.

Les lecteurs
À qui s’adresse votre livre ?

Ce livre s’adresse aux adultes et aux grands adolescents.

Une bonne raison de lire votre livre ?
C’est le roman qu’attendent depuis longtemps les lecteurs de L’Alliance. Mais L’Exil des licornes peut aussi être lu indépendamment du premier roman par tous ceux qui aiment la fantasy et qui s’intéressent à la médecine traditionnelle, à l’art et à la nature.

L’auteur
Comment construisez-vous votre intrigue ?
Je construis mon intrigue assez soigneusement en faisant un plan des différents chapitres, des fiches personnages et des fiches sur les lieux où se situent les différentes scènes. Mais j’essaie de ne pas être trop précise et de ne pas mettre trop de détails, car cela bloque mon inspiration.

Comment cherchez-vous l’inspiration pour vos livres ?
Parfois ce sont les faits divers qui m’inspirent une intrigue. Parfois des questions de société. Mais le plus souvent les idées me viennent quand je rêvasse ou quand je me promène à pied dans la campagne.

Quels sont vos rituels d’écriture ?
J’écris tous les jours sans exception. La plupart du temps à l’ordinateur. Mais quand une scène s’avère plus difficile à écrire ou pour la poésie, j’écris à la plume.

Quels sont vos auteurs favoris, ceux qui vous inspirent ou que vous considérez comme vos modèles ?
Mes auteurs favoris sont George Sand, Colette, Marcel Proust, J. M. G. Le Clézio et L-F Céline.

Parlons de vous : depuis quand écrivez-vous ? Comment vous est venue l’envie d’écrire ?
J’écris depuis l’âge de sept ans. J’ai commencé par de la poésie. Enfant j’avais envie d’imiter les poèmes qu’on nous faisait apprendre par cœur. Ensuite, adolescente j’ai aussi tenu un journal intime.

L’autoédition
Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition ?

J’ai quitté mon premier éditeur dont je n’étais pas du tout satisfaite. Et c’est sur les conseils d’autres auteurs que j’ai choisi l’autoédition.

Quels conseils donneriez-vous à un auteur qui rêve d’écrire un livre, mais n’a jamais osé se lancer ?
D’écrire tous les jours et d’être bien conscient que tout ce qu’il écrit ne mérite pas d’être publié. Et aussi d’être très patient.

Ses projets
Quels sont vos prochains projets d’écriture ?

J’ai terminé un nouveau roman, d’urban fantasy cette fois. Il s’adresse aux adolescents. Et j’ai entamé l’écriture d’un roman historique. J’ai également créé une maison d’édition associative avec quelques amis et nous rêvons de découvrir le futur prix Goncourt !


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