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7 astuces pour bien corriger son manuscrit

7 astuces pour bien corriger son manuscrit

Ça y est, votre livre est fini ! Vous brûlez de l’envoyer aux éditeurs ou de le publier en autoédition pour lui permettre de trouver ses premiers lecteurs et lui donner des chances d’être repéré par une maison d’édition.

Mais attention, ne vous précipitez pas, une fois qu’un livre est écrit c’est un tout autre travail qui s’annonce, moins exaltant mais tout aussi important : la relecture et la correction. Quel que soit votre talent, vous n’échapperez pas à cette étape, indispensable même pour les écrivains les plus aguerris et les plus talentueux.

Iggybook vous donne quelques conseils pour ne rien oublier, et vous assurer que votre livre offrira à ses lecteurs un vrai plaisir de lecture !

1. Prenez du recul

Ne vous précipitez pas sur votre manuscrit à peine le mot « fin » écrit.

Vous êtes encore sous le coup de l’émotion qui vous a mené jusqu’au bout de votre texte, et vous n’avez pas le recul nécessaire pour repérer les incohérences de l’intrigue, les tournures malheureuses et les fautes d’orthographe. Si vous laissez décanter votre roman pendant quelques jours, vous reviendrez dessus avec un œil neuf, et serez plus objectif.

2. Imprimez votre manuscrit

En changeant de support de lecture, vous aurez un autre regard sur votre manuscrit. Des tournures trop lourdes et des fautes d’orthographe que vous n’aviez pas repérées vous sauteront aux yeux. Vous vous demanderez même comment vous avez pu avoir l’idée de les écrire ! N’hésitez pas à crayonner, raturer, corriger. Vous ne le regretterez sûrement pas.

3. Faites le relire 

Votre intrigue tient-elle la route ? La lecture est-elle fluide ? Difficile d’avoir un avis objectif sur son propre texte. Un œil extérieur sera bien plus à même de repérer les incohérences de l’histoire, les phrases alambiquées, le manque de crédibilité de certains personnages. Alors mettez votre amour propre de côté, et confrontez-vous à vos premiers lecteurs. En choisissant au possible des personnes capables d’être objectifs ! Votre mère ou votre conjoint(e) ne le seront pas forcément, vous vous en doutez… Et si vous avez dans votre entourage des personnes qualifiées, comme par exemple des professeurs de français, pour relire d’un œil professionnel, ne vous privez pas de les solliciter.

C’est aussi pour les fautes d’orthographe qu’ils auront un œil plus aiguisé que le vôtre. Vous connaissez si bien votre manuscrit que votre cerveau n’est plus à même de repérer les erreurs de façon efficace. C’est un phénomène très connu : quand on se souvient parfaitement d’un texte, l’esprit anticipe la lecture, ce qui lui interdit de repérer les fautes d’orthographe.

Pour vous faciliter le travail pensez à demander à vos lecteurs d’utiliser la fonction « Révision » de Word : en activant le « suivi des modifications », les corrections qu’ils feront seront ainsi apparentes, et vous pourrez facilement les repérer. Il ne vous restera plus qu’à les accepter ou à les refuser à l’aide des fonctions que Word met à votre disposition.

4. Attention à la typographie

Vous ne vous en rendez pas compte, mais respecter les règles typographiques est indispensable au confort de lecture. Des césures mal placées ou des guillemets mal utilisés peuvent être très gênants pour le lecteur : les règles et les conventions typographiques n’ont pas été inventées pour vous empoisonner votre vie d’auteur, elles sont tout simplement le résultat de centaines d’années d’expérience ! Iggybook a déjà fait tout un article sur le sujet, répertoriant les principales erreurs à ne pas commettre : vous le trouverez ici.

5. Utilisez les logiciels de correction

Au-delà de la fonction « orthographe » de Word, il existe des logiciels qui vous permettront de repérer une bonne partie des fautes d’orthographe et de typographie. Ne rêvez pas, ce ne sont pas des baguettes magiques qui scannent automatiquement votre roman pour vous rendre un texte parfait. Mais ils sont quand même extrêmement utiles pour faire une première passe sur le manuscrit. Certes c’est un peu fastidieux (le logiciel repère des fautes, et vous demande s’il faut les corriger ou non). Attention, il n’est pas infaillible et vous propose parfois des corrections aberrantes. Soyez vigilant et n’acceptez pas tout !

Il existe beaucoup de logiciels, mais les plus connus sur le marché sont Antidote et Prolexis. N’hésitez pas à les tester avant de vous décider (ou trouver un comparatif objectif, c'est-à-dire, pas fait par un concurrent).

6. La ponctuation, respiration du texte

Rien n’est plus agaçant qu’un manuscrit dont la ponctuation est approximative. Une virgule oubliée ou mal placée, et la phrase perd tout son sens. En témoigne le célèbre « On va manger, les enfants / on va manger les enfants ». De même, une phrase trop longue est souvent indigeste. La plupart du temps il est parfaitement possible de la couper, ce qui a pour effet de lui donner un rythme plus percutant. C’était d’ailleurs la première recommandation que donnait Ernest Hemingway quand on lui demandait des conseils d’écriture.

À l’instar de Flaubert qui déclamait sont texte dans ce qu’il appelait son « gueuloir » ou d’Antonin Artaud qui martelait littéralement ses phrases (avec un marteau !) n’hésitez pas à lire votre texte à voix haute. Si vous arrivez à bout de souffle au milieu d’une phrase, pas de doute, il faut couper ou ajouter des virgules !

7. Chassez les répétitions et les mots faibles

Partez en chasse des répétitions qui émaillent votre manuscrit et soyez impitoyable. Pour enrichir votre vocabulaire, n’hésitez pas à garder sous la main un dictionnaire des synonymes ou mieux, un thésaurus, ce dictionnaire qui fonctionne par analogie et qui est une mine inépuisable d’idées de mots. De même chassez les adverbes et ces verbes qu’on dit « faibles » (être, dire, faire, regarder…), et amusez-vous à qualifier davantage votre propos, en variant votre vocabulaire. De nombreux blog pourront vous aider, comme par exemple À propos d'écriture qui vous aidera à bannir certains mots de vos romans, et Écrire un roman qui donne des dizaines idées de verbes de dialogues.

Après avoir suivi tous ces conseils, votre manuscrit devrait avoir sensiblement gagné en qualité. Bien sûr, rien ne vaut les services d’un correcteur ou d’une correctrice professionnel(lle). Bien formés, exigeants, ils apporteront une réelle plus-value à votre manuscrit. Mais c’est un service qui a un coût. Travail minutieux et nécessitant des compétences très spécifiques, il coûte environ 30 euros pour 10.000 signes de texte. Si vous souhaitez passer à l’étape supérieure et proposer à vos lecteurs un manuscrit parfait, réellement professionnel, c’est un service qu’Iggybook peut vous proposer.

Et bien sûr, une fois que votre texte est vraiment finalisé, il ne vous reste plus qu’à sauter le pas : créer votre livre et votre ebook, et les mettre en vente chez les libraires. Plus besoin d’attendre qu’un éditeur s’en charge. Grâce à Iggybook publier un livre est un jeu d’enfant !

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