Bernard Zimmerman nous parle de son livre de poésie urbaine, Les Murs avaient la rage, auto-édité en juillet chez Iggybook
Pouvez-vous résumer votre livre en quelques phrases ?
Il s’agit d’un livre, Les murs avaient la rage, comprenant des poèmes et des photos. Des poèmes ne se résument pas. Il s’agit d’une expérience de promeneur urbain dans les rues du vieux Bordeaux, il y a 35 ans. Les photos ont leur vie propre par rapport aux textes.
Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de la thématique de votre livre ? (précisez la thématique en quelques mots)
Il y avait à entendre ce que disaient aux passants les graffitis sur les murs de quartiers populaires de Bordeaux. La thématique serait donc celle de la communication ? Je préfère dire « celle de l’ouverture aux autres ».
Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?
L’étonnement de la rencontre avec des paroles qui m’interpellaient.
Quelle a été votre source d’inspiration, l’événement qui vous a poussé à écrire ce livre ?
La source : les graffitis, c’est entendu ; l’événement : leur choc et la promenade devenue expérience littéraire.
Parlez-nous de l’univers que vous avez créé dans votre livre ?
Un monde en voie de disparition alors s’est donné à moi ; je n’ai fait que transcrire les sentiments et pensées qu’il m’a suggérés.
Quel message avez-vous envie de faire passer à travers votre livre ?
Aucun.
Y a-t-il une dimension autobiographique dans votre livre ?
Bien sûr : celle d’un promeneur non solitaire parce que accompagné par des écrivains invisibles. En tout cas, par leurs paroles.
À qui s’adresse votre livre ?
À tous ceux qui aiment se laisser surprendre par la poésie des choses.
Une bonne raison de lire votre livre ?
Aimer écouter les voix souterraines.
Comment construisez-vous votre intrigue ?
Pas d’intrigue ici.
Comment cherchez-vous l’inspiration pour vos livres ?
J’écoute ce pour quoi mon cœur bat.
Quels sont vos rituels d’écriture ?
Prendre un crayon ou un clavier et travailler.
Quels sont vos auteurs favoris, ceux qui vous inspirent ou que vous considérez comme vos modèles ?
Camus, Emmanuel Roblès, Thomas Mann, Orhan Pamuk, Sandor Maraï, Tony Hillerman…
Parlons de vous : depuis quand écrivez-vous ? Comment vous est venue l’envie d’écrire ?
40 ans. Pas « envie » : BESOIN.
Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition ?
Je comprends que l’édition marchande ne puisse publier des dizaines de milliers d’auteurs (dont beaucoup de très bons). Le livre publié –en autoédition ou non- permet d’aller à la rencontre de lecteurs.
Quels conseils donneriez-vous à un auteur qui rêve d’écrire un livre mais n’a jamais osé se lancer ?
Prendre un cahier d’écolier, un crayon et commencer par le commencement : écrire pour soi, pour son plaisir ou, selon, pour sortir ce qui doit sortir sous peine qu’on étouffe….
Quels sont vos prochains projets d’écriture ?
Hélas, beaucoup plus que je ne pourrai jamais réaliser ! Le premier, peut-être : une saga familiale d’exil. Faire parler l’étranger en moi ?