Jacques Vandroux: " nous avons professionnalisé notre démarche pour que les livres soient impeccables"

Jacques Vandroux est l’auteur de plusieurs romans, des thrillers tous autoédités, qui ont tous rencontré un grand succès. Sa femme Jacques-Line l’accompagne en travaillant sur le livre et sa promotion. Elle a écrit un guide sur l’autoédition : Grimpez vers le Top 100. Jacques et Jacques-Line partagent leur expérience.

Bonjour Jacques et Jacques-Line, vous êtes un des pionniers de l’autoédition en France, et avec un succès qui ne se dément pas depuis vos débuts. Combien de livres avez-vous vendu ?

Nous avons commencé un peu par hasard en 2012, après avoir entendu parler d’autoédition à la télévision. Nous avons mis en ligne un roman de Jacques, et très vite il s’est retrouvé dans le top 100, où il s’est maintenu… 860 jours ! Aujourd’hui, après quatre ans, les ventes de tous les titres de Jacques, dont trois romans fleuves sont proches de 90 000 exemplaires. Projet Anastasis totalise plus de 30.000 ventes, et Les Pierres Couchées plus de 25 000 et Au cœur du Solstice plus de 20.000. Nous avons eu la chance d’arriver sur ce marché au bon moment. Et depuis nous avons professionnalisé notre démarche, avec l’important travail que réalise Jacques-Line pour qu’une fois écrit par Jacques, le livre soit irréprochable.

Vousêtes très exigeants sur la qualité des livres. Quels sont pour vous les points les plus importants pour satisfaire les lecteurs.

Le principal est bien sûr le style et l’intrigue ! Mais au-delà du texte, nous nous sommes vite rendu compte du fait qu’il était important d’avoir un livre parfaitement corrigé. Dès le début Les Pierres Couchées, a eu du succès, mais très vite nous avons eu un commentaire d’une lectrice qui disait avoir été gênée par les fautes d’orthographe. Après quelques échanges, elle nous a aidés à corriger le texte, et a fini par en faire son métier. De notre côté, nous avons pris l’habitude de faire relire les livres par des bêta-lecteurs et par un correcteur professionnel : certes Jacques-Line fait ce travail en amont, mais on a beau relire et relire le texte, un regard extérieur et professionnel apporte un plus indéniable. Le marché a mûri et ce qui était acceptable aux débuts de l’autoédition ne l’est plus aujourd’hui : les lecteurs sont devenus plus exigeants, et ne se privent pas de faire des commentaires lorsqu’ils trouvent des fautes dans les textes. Certains auteurs en ont fait les frais, récoltant des commentaires une étoile insultants !

Avez-vous le même niveau d’exigence pour les couvertures ?


J’avoue qu’au début nous avons un peu bricolé, mettant le livre en vente avec une couverture réalisée sur PowerPoint à partir de photos de famille. Mais nous avons vite compris que la couverture est un point d’accroche très important pour attirer le lecteur, et nous avons alors commencé à travailler avec un professionnel. Et d’ailleurs on remarque que de ce point de vue, le marché évolue dans un sens positif : de plus en plus d’auteurs font appel à des graphistes pour leurs couvertures : l’investissement est moins lourd que pour une correction, et le résultat en termes de potentiel de vente est flagrant.

Quelle doit être selon vous la politique de prix pour qu’un livre se vende bien ?

Les gros romans de Jacques sont vendus au prix de 3,99€, ce qui est vraiment très raisonnable pour des ouvrages qui font plus de 600 pages. Nous avons même envisagé de publier les livres en deux tomes. Mais nous avons préféré miser sur un prix très faible, qui permet un plus gros volume de ventes. Nous avons d’ailleurs souvent des remarques de lecteurs qui nous disent qu’ils adorent lire, mais que leur budget ne leur permet pas d’acheter des livres à 15 ou 20 €, et que c’est le prix attractif qui leur a permis de découvrir nos titres. C’est tout l’intérêt de l’autoédition : finalement en vendant les romans à ce prix, nous touchons finalement la même somme par livre vendu qu’un auteur qui travaille avec un éditeur et qui touchera à peine 10% du prix de vente. Et c’est aussi l’intérêt du numérique. En effet, avec un livre de plus de 600 pages, le coût d’impression est important et nous sommes obligés de vendre bien plus cher les versions papier, qui, de ce fait, se vendent moins bien. Nous n’avons pas ce problème avec le guide Grimpez vers le top 100, dont la version papier (de l’édition 2013) coûte moins de 10€ et représente plus de 10% des ventes.

Comment fidéliser les lecteurs qui ont commencé à découvrir vos livres ?

A la fin des romans, nous offrons une nouvelle à tous les lecteurs qui nous laissent leur adresse email. Cela nous permet de les identifier et de leur annoncer les sorties. Nous répondons toujours avec un mail personnalisé aux lecteurs. Ils sont généralement très surpris, car ils pensent souvent qu’un auteur est un personnage inaccessible, du haut de son piédestal ! Cela crée une vraie proximité, des échanges enrichissants, et parfois, de belles rencontres.

Saviez-vous que sur Iggybook vous pouvez, grâce à un système de code promo, offrir des nouvelles très facilement, par exemple lors de jeux-concours, et récolter ainsi les adresses email des lecteurs ?

Non, mais cela me semble très intéressant, c’est certainement un service à tester !

Que pensez-vous des services proposés par Iggybook ?

Ils sont vraiment attractifs : je pense que si nous nous lancions aujourd’hui, nous passerions par Iggybook pour démarrer notre activité et publier ailleurs que sur Amazon KDP : la création de site est très simple, on peut y présenter tous ses livres et y intégrer son blog pour faire remonter automatiquement ses posts au fur et à mesure de leur parution. On peut même y créer soi-même un ebook. Tout ça sans connaissances particulières et surtout gratuitement. Et c’est un moyen simple pour être publié chez tous les libraires, aussi bien en numérique qu’en papier. Vraiment une plateforme à tester !

Retrouvez tous les livres de Jacques Vandroux sur http://jacques-vandroux.iggybook.com/


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