Joëlle Akali publie le roman SF Souvenirs des âmes perdues

1. Pouvez-vous résumer votre livre en quelques phrases ?
Souvenirs des âmes perdues vous plonge dans une société où le sommeil artificiel est devenu un produit portant le nom d’ArtSom. Mais ArtSom est plus qu’un produit, c’est un mode de vie virtuelle que choisissent désormais des millions de personnes dans le monde entier. Le héros, curieux de comprendre pourquoi tant de personnes font ce choix, décide de travailler dans un des nombreux centres ArtSom de sa ville, où sa rencontre avec un jeune ArtSomien de neuf ans changera le cours de sa vie.

2. Quelle a été votre source d’inspiration, l’événement qui vous a poussée à écrire Souvenirs des âmes perdues ?
Il n’y a pas d’événement particulier qui m’a poussée à écrire Souvenirs des âmes perdues mais j’ai toujours été fascinée par les rêves et par la vraisemblance de certains. Puis nous passons environ un tiers de notre vie à dormir, ce n’est pas rien. Beaucoup d’individus aiment dormir mais pour certains, le sommeil est un gaspillage de temps. « L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt », dit-on. Et si l’avenir appartenait à ceux qui ne se lèvent pas ?

3. Quel message avez-vous envie de faire passer à travers votre livre ?
Même si cela ne constitue pas l’élément principal de Souvenirs des âmes perdues mais seulement la trame de fond, si j’avais un message à faire passer à travers ce livre, ce serait qu’il est important de prendre au sérieux les enjeux et conséquences de l’explosion démographique que nous sommes en train de vivre.

4. À qui s’adresse votre livre ?
Il s’adresse à ceux qui s’intéressent au genre, bien entendu. Toutefois, je pense que ce roman pourrait plaire à un plus large public car l’histoire se concentre davantage sur la psychologie des personnages et la quête du héros que sur les aspects technologiques ou scientifiques du monde futuriste dans lequel ils évoluent.

5. Comment avez-vous construit l’intrigue de votre livre ?
Pour Souvenirs des âmes perdues, j’ai adopté une approche un peu particulière. Depuis quelques temps, je travaille sur d’autres projets, plus longs et plus complexes, dirais-je, et qui me demandent plus de temps et d’efforts. Je voulais donc faire une sorte de pause, m’aérer l’esprit avec quelque chose de plus léger.
J’ai ainsi décidé de rédiger une nouvelle d’une quarantaine de pages en me laissant totalement guider par les idées. En écrivant les deux premières phrases, je ne savais pas encore de quoi j’allais parler. Il me fallait maintenant trouver un concept qui puisse correspondre à ces deux lignes. De là est né ArtSom.
L’intrigue s’est ensuite construite au fur et à mesure, sans penser à la direction qu’elle prendrait. Écrire de la sorte est très agréable car on ressent une grande liberté et on découvre les scènes presque en même temps qu’elles s’écrivent.
Arrivée à la fin de ma nouvelle, j’ai ensuite eu l’idée d’en écrire une autre présentant une intrigue parallèle à la première mais sous une perspective différente, et quand j’ai eu fini la deuxième, j’ai pensé à une troisième où les deux perspectives précédentes se rejoindraient. Finalement, en réunissant ces trois nouvelles, j’obtenais Souvenirs des âmes perdues.

6. Quels sont vos prochains projets d’écriture ?
J’ai reçu quelques retours de lecteurs me donnant des interprétations de la fin de Souvenirs des âmes perdues très différentes des deux que j’avais envisagées, ce qui m’a fait penser à écrire une suite. Mais je ne sais pas encore si je le ferai car je trouve aussi intéressante l’idée que les lecteurs restent sur leur propre interprétation.
Sinon, comme je le mentionnais, je travaille depuis quelques temps à la rédaction d’un autre roman de SF/fantastique qui, a priori, sera en deux ou trois tomes. J’en suis à peu près aux deux-tiers du premier et j’espère pouvoir le publier d’ici la fin de l’année.
J’ai aussi le projet de publier un roman fantastique, qui est en réalité le tout premier livre que j’ai écrit. Mais l’ayant rédigé sur plusieurs années ponctuées par de grands intervalles de temps sans écrire, ce roman est loin d’être abouti. Il va me demander un plus gros travail de remaniement et donc, plus que les quelques heures par ci par là que je peux actuellement y consacrer durant mon temps libre.
Enfin, j’ai commencé à écrire une nouvelle concernant l’interculturalité. Il s’agit d’une fiction à travers laquelle j’aborde des traits de la culture de la culture coréenne, ainsi que des aspects liés à l’adoption et l’expatriation. Je pense que ce sera le prochain livre que je publierai cette année.
Les projets ne manquent pas, il faut juste trouver le temps de les finaliser, ce que j’espère pouvoir faire en 2018 pour deux d’entre eux.

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→ Pour découvrir Souvenirs des âmes perdues


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