Martine Alani : Séances de dédicace, présentation de son livre au Maroc et interview

Le samedi 27 Octobre 2018 entre 10h et 12h, se tiendra à l'Office du Tourisme de Putanges-le-Lac (61) une séance de dédicace avec l'écrivaine Martine Alani qui viendra signer son second roman paru en août 2018 chez Iggybook. Cet événement marque une deuxième fois la rencontre entre l'auteure et son public, organisé pour la promotion du livre Rien ne va plus pour François, et fait suite à la séance de dédicace tenue à la boutique Lire et Flâner de Ségrie-Fontaine. 

Nous profitons donc de cette nouvelle occasion d'une part pour revenir brièvement sur sa première expérience, d'autre part pour relater les impressions de Martine Alani lors de la récente présentation de son livre au Maroc, et nous finirons par publier une interview de l'auteure afin d'en savoir davantage sur le livre et celle qui lui a donné la vie.  

"Le samedi 6 octobre, j’avais une séance de dédicaces pour la sortie de mon deuxième livre, Rien ne va plus pour François, au café-livres Lire et Flâner de Ségrie-Fontaine.

Le maître des lieux, Jean-Pierre Manesse-Dupont, est écrivain lui-même et parmi les nombreuses animations culturelles de sa boutique, il accueille les auteurs avec bienveillance et chaleur pour qu’ils puissent rencontrer leurs lecteurs. Ce fut une journée riche en échanges.

Deux jours après, je m’envolais pour le Maroc, pour la deuxième fois cette année, à l’invitation de Mohamed El Aouni, un lecteur de Missour, ville du Moyen-Atlas marocain, qui a découvert mes écrits via Facebook.

Lors de mon premier voyage, je venais de publier mon premier roman Mon petit lapin bleu, la vie d’Emma.

Lui-même enseignant, Mohamed m’a accompagnée avec son épouse Hakima, au collège Al Khawarizmi à Outat El Haj, où j’y ai reçu un accueil inoubliable, invitée par le directeur Mustafa Jerari et les professeurs de français, Mohamed Monir Taki, Majda Moutaoukil et Loubna El Idrysy. C’était le 29 avril dernier. Devant une salle remplie d’élèves, et après m’être présentée, j’ai répondu à leurs nombreuses questions portant sur mon livre, l’écriture, la lecture, la littérature française.

Le vendredi 12 octobre, à Missour, Mohamed El Aouni avait invité Aziz Arrad, professeur de français au lycée de Missour, Mohamed Monir Taki professeur de français à Outat El Haj et son épouse Dounia Amrani, professeur d’histoire-géo, pour que je leur présente mon deuxième roman Rien ne va plus pour François.

Nous avons passé une après-midi très agréable à parler de mes livres mais aussi de littérature française et arabe. Dès le dimanche, je recevais un message de Mohamed Monir Taki" :

« Je me suis promis de ne vous contacter que lorsque j'aurai terminé la lecture de votre dernier roman. Je viens juste de le faire en un temps record : moins de 24 heures. J'ai été tellement pris et fasciné par l'intrigue que je n'arrivais plus à détacher ni mes yeux ni mon attention de votre roman. Je tiens à vous féliciter car c'est une réussite aussi bien sur la forme que sur le fond. L'écriture est saisissante, le style est simple et pertinent, quant au rythme, il change pour garder le lecteur en haleine. Les personnages sont peints avec minutie, leur histoire est tellement vraisemblable qu'on a l'impression de les avoir déjà rencontrés. Seule Aline est restée énigmatique jusqu'aux derniers chapitres. Les rebondissements sont mûrement et intelligemment réfléchis sans pour autant tomber dans des clichés ou du déjà-vu. J'ai beaucoup aimé l'épilogue, les chemins différents mais qui peuvent se croiser des divers personnages. En tout cas Merci beaucoup, Ce fut vraiment une agréable et délicieuse lecture. »

Martine Alani

Interview de Martine Alani, Rien ne va plus pour François

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?

J’avais envie de parler de l’addiction. J’ai choisi le jeu, mais cela aurait pu être une autre addiction. La victime de cette maladie se débat pour essayer de s’en sortir, en se cachant de ses proches, mais seul, il n’y arrive pas. Et c’est la descente aux enfers.

Le personnage principal du roman, François, est un homme de 43 ans qui a tout pour être heureux. Père de deux adolescents, une femme aimante, un travail prenant, n’importe qui trouverait cette vie satisfaisante, mais lui s’y ennuie. Pour se distraire, il commence à jouer au casino et au PMU, mais ce qui n’est qu’un jeu au départ devient vite un enfer. Il perd tout, emprunte de l’argent, ne peut plus rembourser ses dettes. Ne pouvant plus affronter la réalité, il s’enfuit de chez lui. Il rencontre alors une jeune fille qui erre comme lui et sa vie va prendre un autre sens.

A qui s’adresse votre livre ?

Il s’adresse à tous les lecteurs adultes, hommes et femmes. Il s’agit d’une fiction, mais nous avons tous connu un jour ou l’autre, une personne comme François qui se détruit à petit feu. L’addiction touche aussi bien les femmes que les hommes et dans n’importe quel milieu social.

Quand et comment avez-vous commencé à vous intéresser à l’écriture ?

Aussi loin que je m’en souvienne j’ai toujours beaucoup lu et aimé écrire des histoires. La lecture et l’écriture ont toujours fait partie de ma vie. J’aimais aussi beaucoup l’époque où on écrivait de longues lettres, aux amis et à la famille.

Pourquoi et à quel moment avez-vous ressenti l’envie de publier vos écrits?

Quand j’ai appris que j’allais être grand-mère. A ce moment-là j’ai pensé qu’il était important que mes petits enfants sachent qui j’étais quand je ne serai plus là. J’ai eu envie de leur donner mes romans en héritage.

Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition ?

J’ai choisi l’autoédition pour sa souplesse, même si certains libraires me disent qu’ils préféreraient que je sois publiée par une maison d’édition. Je n’ai en fait envoyé mon premier manuscrit qu’à deux ou trois maisons d’édition connues et quand j’ai reçu une lettre type m’informant que je n’étais pas retenue, sans aucune explication, j’ai compris qu’elles n’avaient même pas pris la peine de lire la première ligne de mon texte. Je n’ai plus eu envie de recommencer.

Comment gérez-vous la promotion de votre livre ?

C’est effectivement le nœud du problème. J’ai la chance d’avoir des journalistes de la presse locale de ma région qui ont lu mes romans, les ont aimés et qui en parlent régulièrement dans leurs pages. Je fais aussi des séances de dédicaces dans les librairies et autres centres culturels, ce qui me permet de rencontrer des lecteurs avec qui je peux dialoguer. Je suis membre de l’association des Ecrivains en Suisse Normande et nous organisons également des manifestations pour faire connaître nos écrits. Mais pour le moment, je ne reste que dans ma région.

J’ai aussi une page Facebook qui me permet de faire connaître mes romans. D’ailleurs, c’est grâce à Facebook qu’un lecteur du Maroc m’a connue et m’a invitée dans un collège, en avril dernier. Cela a été une expérience formidable d’échanges très intéressants avec les élèves. J’y suis retournée en octobre pour rencontrer des professeurs de français de lycée et collège, pour la sortie de mon deuxième livre.

Quels sont vos prochains projets d’écriture ?

Je prépare un recueil de nouvelles. Il sera un hommage à ma grand-mère qui elle aussi écrivait mais qui n’a jamais été éditée.

Que vous a apporté votre expérience d’écriture ?

En publiant mes textes, je me suis aperçue qu’ils ne m’appartenaient plus. Chaque lecteur en fait sa propre interprétation. C’était vrai avec mon premier roman « Mon petit lapin bleu, la vie d’Emma », cela l’est encore plus avec le deuxième.  C’est très intéressant d’avoir les retours des lecteurs qui parlent si bien de mes livres, certainement mieux que je pourrais le faire moi-même. Mes lecteurs me rendent heureuse et m’apportent beaucoup de bonheur.

Un grand merci à Martine Alani pour toutes ces informations !

> Pour en savoir plus sur Martine Alani

> Pour découvrir Rien ne va plus pour François


Partager